Les images...

Bon je sais, on ne voit ni vraiment bien mon abris,

ni vraiment bien ce que représente la souche que je porte fièrement,

(si vous avez lu le message ci-dessous, vous comprendrez pourquoi j'ai honte en voyant la photo...)

mais ce n'est pas moi qui ai pris les photos, et puis comme seconde excuse, je peux vous dire que ça faisait alors 40 heures que je n'avais pas mangé!

Ca suffira? ;-)

Ces photos serviront surtout à vous montrer ma tronche suite à 2 jours de survie et surtout une quinzaine d'heures à souffler en tabarnak sur feu de mârde!

Aller, promis maman, j'arrête la survie!

Gros bisous à tous!

Expé de survie, le retour!

Salut les jeunes!

Bon, ben puisque je vous écris, c'est parce que je suis revenu!

Bon, c'est vrai, j'allais tout de même pas rester à crever de froid au fond des bois Québécois, mais quand même, nous avons vécu cette semaine, ma classe et moi, une drôle d'expérience!

Tout à débuté lundi dernier, lorsque nous sommes partis en bus jusqu'à un camp de scout à 45 minutes à l'ouest de Québec. Nous y avons monté la tente sur la neige, puis suivi des cours sur la survie en milieu hostile (vous me direz, lorsqu'on se retrouve en situation de survie, c'est rarement dans un palace!)

Puis dès le mardi soir, nous sommes partis en groupe de 2 ou 3, de 16h jusqu'à minuit, dans le bois, pour se rendre compte de ce qu'est la survie, la vrai! (Note pour Nico: j'étais avec Yann, le fameux breton... Nous sommes tous les 2 rentrés vivants! ;-) Tous s'est bien déroulé ce soir là, mais nous avons déjà galéré à allumer un petit feu de rien du tout, qui s'est ensuite transformé en machine à enfumer notre abris!

M'enfin rien à signaler de bien grave à signaler pour cette "répétition" de survie, à part que le froid se faisait déjà bien mordant... Ce n'était encore rien...

En effet, le mercredi matin, après avoir passé la fin de la nuit en tente et suivi les cours rudimentaires sur comment piéger, tuer et vider un lapin (bravo mamie, moi je sais toujours pas si j'aurais été capable de faire ça...!), nous nous sommes dirigés dans l'après-midi dans le bois, où nous avions pour consigne d'y survivre, en solitaire, jusqu'au vendredi matin. 

Consigne très simple c'est vrai, sauf que cette année, il n'allait pas faire -35°C comme l'année précédente, il n'allait pas neiger plus de 1m en une nuit comme en 2008, non, il allait tomber entre 40 et 50 mm de pluie, puis geler par là-dessus! Et forcément, mes chaussures prenaient l'eau, mon blouson et mon pantalon de ski n'étaient plus imperméables, mes gants non-plus... D'un coup ça devient plus rock & roll, vous trouvez pas?!

Nous avions le choix de passer ces 40 et quelques prochaines heure soit avec notre sac à dos (avec bouffe, eau, PQ, lampe torche, bâche et autres articles très utiles pour cet exercice) ou bien avec...rien!  Bon, si, tout de même, nous avions droit au couteau multifonctions, à un briquet et un petit rouleau de scotch (ou Gaff' pour les ingénieurs "Musique, Image et Son"!)

Vous pensez donc bien que j'ai opté pour la deuxième solution, beaucoup plus drôle et plus avantageuse pour la note finale! (Et oui, car cet exercice est un examen!!!)

Ha, et pour corser le tout, il était interdit d'avoir une montre un autre ustensile indiquant l'heure (donc un appareil photo aussi, c'est pourquoi je n'ai pas encore de photos de cette aventure, j'en aurai 2  prises par mon prof à vous montrer bientôt!), nous étions donc totalement déboussolés au fond du bois!

J'étais donc "déposé" par mon prof en dernier, allez savoir pourquoi c'est tombé sur moi, dans un coin de forêt où ce dernier me dis: "Ici, tu vas gouter aux grands vents québécois...". Hum, merci Carlo, c'était pas fait pour me rassurer! Il me restait alors une toute petite heure de jour pour trouver un coin propice où construire un abris, le bâtir, faire un feu, et... ben c'est tout! Je trouvais mon coin assez rapidement, coincé entre deux roches, où je pourrais installer mon poncho pour faire un bon coupe-vent! Puis vint le temps de l'abatage... Comme j'avais été placé dans un endroit sans trop de pins, épinettes et autres résineux, je dû me résoudre à abattre tous ceux, ou presque, que la scie de mon leatherman pouvais avaler...

Et croyez moi ou non, mais bien que pas bien longue, ben elle en a bouffé du sapin ma p'tite sciotte! Un vrai carnage! Ce qui fait que je me retrouvais bientôt avec un toit de 30cm d'épaisseur de sapinage (branches de pin coupées pour servir d'isolant), et autant au sol! Oui mais voilà, le sapinage c'est bien beau, mais ça réchauffe pas des masses! Il était donc temps d'allumer un feu. Haha, j'aimerais bien vous y voir, vas allumer un feu avec du bois vert sur lequel il a plu depuis les 10 dernières heures! Après plus d'une heure d'essais infructueux, un briquet fondu (cf la photo ci-dessous) et déjà un irritation au pouce droit à force d'actionner la roulette du briquet, je me résignais à passer cette première nuit sans feu, trempé jusqu'aux os, dans un abris de 50cm de haut, d'où perlaient des gouttes d'eau sans arrêt... I love Canada! ;-)

Ca faisait peut-être une heure que je grelottais, alternant périodes de "sommeil" et de "mais bordel de merde de putain de (...) qu'est-ce-que je fous là??!!!" lorsque l'assistant de mon prof me surpris en me foutant le faisceau de sa torche dans la tronche et me dis:

"Ca va? T'es pas mort? Pourquoi t'as pas de feu?" 

Que voulez-vous répondre à ça?! Bon, il m'appris tout de même que je n'étais pas le seul à ne pas avoir de feu, ce qui me rassura, puis reparti aussi vite qu'il était venu.

La nuit continua, lentement, alternant périodes de pseudo-sommeil, d'abatage de nouveaux pins pour me réchauffer et de tours en rond autour d'un sapin pour réactiver la circulation sanguine dans mes pieds... Je sentais déjà ces derniers mal en point, ce n'était encore rien!

Lorsqu'après une énième sieste frigorofique je me réveillais, je voyais que tout avait blanchi autour de moi, et que le jour pointait! J'avais passé la première nuit, enfin!

Il était environ 6h du mat, il neigeait, il faisait donc (très) froid, mes pieds étaient gelés, et il fallait que je me lance dans l'exploration de ma zone attitrée pour un trouver des branches pour améliorer mon abris, essentiel dans la notation! Cette activité me réchauffa bien, et j'avais bientôt construit un beau mur de bois de 50 cm de haut me protégeant du vent, servant aussi de réflecteur de chaleur lorsque j'aurai un feu, tenu grâce à quelques branches plantées et tenues avec des noeuds faits avec des racines ou mes lacets de chaussures! 

Système D!

Aller, le jour était maintenant bien levé, il me fallait VRAIMENT un feu! Je partis donc pendant plus de 2 heures ramasser différentes sortes de bois, de la racine grosse comme quelques cheveux jusqu'à la minuscule branche de sapin protégée de l'humidité par la neige, pour revenir à mon abris avec l'équivalent d'un sac plastique de combustibles plus ou moins secs... C'est au moins sur eux que je fondais tous mes espoirs!

Après une minutie digne d'un assembleur de tour Eiffel en allumettes, j'étais prêts à allumééééééé le feu! Et vous savez quoi! Ca a marché! Ouaaaah!

Une petite flamme d'une dizaine de centimètres de haut que je m'évertua à alimenter et à entretenir durant les 15 prochaines heures... Le reste de ma journée se composa donc de recherche de nouveau combustible sec, de réchauffage des mains, et de séchage de mes chaussettes, gants, semelles, sous-pull... Les chaussettes de l'archi-survivant étaient sèchent, archi-sèches (voire même un peu brûlées... Heu M'man, les chaussettes vertes que j'ai eu par le courrier de septembre, ben elles sont un peu plus foncées qu'avant...!) lorsque je décidais de remettre mes chaussures... mouillées... 

3 voire 4 heures de séchages, réduites à néant en 7 minutes... Ben voyons, la nuit prochaine allait encore être coriace! 

Le jour diminua enfin, la 2ème nuit en solo allait commencer... J'avais mon feu que j'attisais sans relâche, mes vêtements un tout petit plus secs que la veille, et l'espoir que la nuit allait passer vite... Ben nan...

Cette nuit là fut l'une des plus longues de ma vie, il ne pleuvait maintenant plus, mais il gelait à pierre fendre, et ma gorge m'irritait de plus en plus avec toute cette fumée que j'avalais (merci le bois mouillé!)

C'est vers minuit que j'abandonnais mon feu, fatigué de souffler dessus, et j'allais passer les 7 prochaines heures de nuit à tapper des pieds pour vérifier si tous mes doigts de pieds ressentaient encore la douleur (ce qui est une bonne chose!) et à faire du step (comme monter des escaliers en fait) sur la roche proche de mon abris pour me réchauffer! J'alignais les séries de 50 montées d'une jambe et 50 de l'autre, je dû faire une bonne trentaine de séries durant la nuit... (On est aujourd'hui dimanche, j'en ai encore mal aux cuisses et au cul! ;-)

Aller, je vous passe les détails suivants, pour vous dire que vers 8h30 vendredi matin, mon prof Carlo revint de chercher, je lui présentais mon abris, mon mur de réflection, les restes de mon feu, et ma création: une ébauche très sommaire de tour Eiffel à partir d'une souche, qui me rappelait qu'en France, en ce jour du 3 décembre, c'était l'anniversaire de ma cousine préférée ( Bon annif Lulu), que la veille c'était celui de mon p'tit cousin préféré (Bon annif' Andy) et que le lendemain c'était celui de mon cousin préféré (Bon annif Rém') et de mon amie préférée (Bon annif Flo)! Sincèrement, ça m'a vraiment aidé à passer le temps à penser à vous 4, à imaginer comment vous alliez fêter ça, et cette "Tour Eiffel" était un peu mon cadeau d'annif pour vous tous... Bon je sais, je ferais mieux la prochaine fois!

Pour finir, Carlo m'apprenait que, sur les 22 élèves de départ, plus de 12 avaient flanchés, et que nous n'étions que 5 ou 7 avoit réalisé ces 48h en mode "briquet-couteau-scotch-écétou", dont les 4 européens! Alors, c'est qui les plus forts!

Voilà, merci d'avoir lu cette histoire de fou jusqu'au bout, je suis vraiment très heureux d'avoir réussi cette aventure, mais surtout très heureux que ce soit terminé... C'est dur physiquement (j'ai des courbatures un peu partout, des ampoules aux pieds comme jamais et des mains dans un état indescrisptible, un ami a des angelures sur 2 doigts de pieds...), mais surtout très dur mentalement... On est dimanche et je sens encore la fatigue psychique de cette effort...!

Je vous laisse avec cette dernière photo, montrant les reliques du matériel qui m'a aidé à survivre... Heureusement que Leatherman garantie sont matos 25 ans! (Gégé, va falloir qu'on prenne RDV rapidement! ;-)

Aller, gros bisous à tous, 

j'espère que vous préparez bien les fêtes, 

que la neige du Loiret ne provoque pas trop de problèmes par chez vous,

à très vite,

Ju!

La survie au Québec...

Salut les jeunes!

Petit, tout petit message pour vous présenter

mes 3 meilleurs amis...

En effet, je pars toute le semaine prochaine

en expédition de survie dans la fôret canadienne,

et ceux que vous voyez sur la photo ci-dessous 

sont les seuls à avoir accepté de me suivre...!

Notre mission est donc de survivre 48h,

entre mercredi et vendredi prochains,

et nous essaierons tous les quatre de construire

un abris, d'allumer un feu digne de ce nom

pour résister durant 2 nuits, peut-être de poser des collets...

bref, survivre!

Aller, vous saurez le week end prochain si la nuit canadienne

m'a laissé sortir de ses griffes glaciales, sur ce,

gros bisous à tous, et...

ENVOYEZ DES NOUVELLES!

Tonton Gégé notera le leatherman, mais aussi le gaffer enroulé autour d'une paille, pour prendre moins de place...

Comme quoi, survie au fond des bois ou bien presta, même combat! ;-)

ENFIIIINNNNNN!!!!!!!!!

Y'A D'LA NEIGEUUHHH!

Et ben c'est pas trop tôt! Depuis le temps qu'on se les gelait, enfin la neige est tombée! Donc du coup, ben sortir dehors deviens tout de suite beaucoup plus rigolo!

Merci à tous ceux qui m'envoient des petits messages depuis la France,

gros bisous à tous!

Dans les rues, on peut déjà faire des concours de glissades sur les plaques de verglas... En attendant de voir celui qui aura le plus gros plâtre...

Mes amis du jour et moi aux pieds de la statue du parc des braves!

Vue sur Québec depuis le parc des braves...

Hey! Regardez la lune, elle est déjà là! Ben ouais, faut savoir qu'ici, à 16h, il fait déjà nuit noire... Le jour appartient à ceux qui se lèvent tôt...

Salut les jeunes!

Bon, je ne reçois pas beaucoup de nouvelles de vous depuis la France (et ailleurs),

mais bon, je me dis que vous continuez tout de même à consulter cette page de temps en temps, alors voici mes dernières nouvelles...

Ce week end (14 nov.), je suis parti avec 2 amis Québcois et mon coloc' Belge découvrir une nouvelle partie du Québec, plus au sud, à quelques kilomètres de la frontière avec les Etats-Unis...

Nous y avons pas mal marché pour monter jusqu'en haut du mont Mégantic, où nous avons trouvé de la neige!!!

Voici les preuves en images!

2 Mésengeais du Canada, pas farouches... (Voir plus bas...)

Pas lourde la collègue!

Hey, vous avez vu toute cette neige! C'est fou, non? ;-)

Quand je vous dit qu'il n'est pas farouche le piaf!!!

Bis...

A 3 guides ensembles, on devrait pouvoir se retrouver sur une carte, non?

En passant...

Salut la France!

Bon, pas grand chose de nouveau à dire,

à part que j'ai été très heureux de revoir une GRANDE partie de la famille via skype ce week

 end, j'ai pu voir que vous vous amusiez bien, c'était tout ce qui comptait!

Bon, ben sinon, ici, il commence à faire bien froid, j'utilise déjà les grosses chaussettes, écharpe, gants et polaire, et on est que le 2 novembre... Je crains le pire!

Concernant l'école, ben les cours sont redevenus plutôt normaux, avec le Juju bien assis sur sa chaise à écouter et prendre des notes, et qui récolte des notes pas si mal que ça finalement, comme quoi, mon stage de 2 ans en Afrique m'aura bien servi pour mes études... ;-) (en espérant qu'un jour ce soient ces études qui me serviront dans mon boulot, pour l'instant, c'est pô gagné...)

Bon, et puis sinon, un ami vient de m'envoyer cette photo de môa, et comme je la trouve sympa, ben je partage! Il est-y pô gentil en tabarnack le Jul'? ;-)

Aller, plein de bonnes choses,

hakuna matata!

A un peu plus de 1000m, lors de notre première sortie de classe.

Week end avec les amis!

Salut à tous!

Bon, faut pas croire, je ne fais pas que travailler d'arrache pied ici au Québec!

Ben oui, admirer les arbres rouges, les baleines du St-Laurent ou encore faire des grillades sur le feu de camp pour mes amis, ben ça demande du boulot!

Du coup, le week end dernier, je suis allé rendre visite à Nicolas et Maeva, mes amis Orléanais, qui sont eux aussi émigrés au Québec pour quelques temps.

Bon, eux ne sont pas en ville, non, ils vivent plutôt le Canada façon "Into the wild", loin de tout, perdus au bord d'un lac, mais entourés de 112 chiens de traineau!!! Ils s'occupent depuis quelques mois de ce camp, à ramasser des tonnes de crottes et à donner des tonnes de croquettes chaque jour! Une sorte de petit enfer, coincé au milieu du paradis...

Donc voici les images!

Samedi, nous sommes partis en promenade jusqu'au sommet à côté du camp... accompagnés de 4 toutous bien sûr! C'est fou comme ça avance ces chiens là, ils arrivent même à escalader plus vite que nous!

Tyson, un des mâles dominant de la meute! 

Ha oui, et puis, y'avait du St-Emilion aussi! Ben oui, on ne se refuse rien nous ici! Ro et Flo, encore merci, la bouteille fut accompagnée d'une superbe côte de boeuf grillée au barbecue, instants magiques, comme on les aime!

Si on est tous rouge sur cette photo, c'est aussi parcequ'on sortait du sauna artisanal (sisi, je vous jure, y'avait un sauna!), et que le poêle fonctionnait bien! Et si on a des peaux de bêtes sur le dos, ben là, c'est parceque le Bordeaux fonctionnait bien aussi!

Un cour de géo pas comme les autres...

Salut à tous!

Bon, j'ai mis du temps à envoyer des photos au début, mais maintenant je me rattrape!

Donc après le résumé de ma super excursion au Saguenay, voici comment s'est déroulé mon cour de Géo d'aujourd'hui même! Voyez que je ne perds pas de temps pour vous tenir informés!

Nous avions donc RDV ce matin à la chute Montmorency, plus haute que celles du Niagara, afin d'étudier la géologie québécoise... Ce n'était pas trop compliqué cette fois, la chute est située à une 15aine de km du centre ville de Québec...

Avouez, y'a pire comme salle de classe! ;-)

Allez, bise à tous,

portez-vous bien,

et surtout,

envoyez-moi de vos nouvelles!

Impressionant, non? Nous sommes allés nous faire arroser à ses pieds, et pensez-bien qu'à cet instant je n'allais pas prendre le risque de bousiller mon appareil photo! Imaginez juste les fameuses séances de "lance à eau dans ta tronche" en balnéothérapie... C'était pareil! ;-)

Si j'ai bien écouté en cours, nous sommes à 84m au dessus du St-Laurent, dans lequel la rivière Montmorency se jette.

Hey, c'est pour rire, en fait je ne suis même pas tombé d'abord!

Et puis de tout là-haut, on voyait bien le pont qui mène à... l'île d'Orléans bien sûr!

J'y dors mardi prochain, toujours dans le cadre d'un cour of course!

Bon, je sais on y voit pas grand chose, mais c'est juste pour vous montrer que la chute est vraiment proche de Québec... Nous pourrons facilement nous y rendre lorsque vous viendrez me rendre visite cet hiver! Et puis si vous regardez bien, vous pouvez voir ma maison, mais alors faut très bien regarder! ;-)))

Expé au parc du Saguenay...

Bonjour à toutes et a tous!

Bon, ben ça y est, la première grosse expé de ma formation en tourisme d'aventure au Canada vient de se terminer... Ce fut donc une aventure de 10 jours passés en plein coeur du parc naturel du Saguenay, à environ 4h de route à l'Est de Québec, que j'ai partagé avec mes 22 autres petits camarades de classe et 3 professeurs. Nous marchâmes environ 90km au total, le long du fjord du Saguenay. Un fjord étant un fleuve pris entre 2 falaises, il faut savoir que celui du fleuve Saguenay compte parmis les 10 plus grands au monde (avec des falaises de plus de 400m), et est présenté par le guide Michelin comme l'un des 10 endroits qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie, comme, entre autres, la Tour Eiffel et les grandes Pyramides d'Egyptes. Vous ne vous étonnerez pas si je vous dis que j'ai eu un petit plus d'émotion à admirer ces immenses falaises parsemmées des couleurs que nous proposent les arbres durant l'automne canadien, plutôt que de voir scintiller la tour Eiffel à chaque 1er janvier...

Ceci étant dit, laissez-moi vous raconter une petite histoire qui s'est passée la semaine dernière, un certain mardi 12 octobre à 6h00 du matin... La nuit avait été fraîche, pour ne pas dire froide... En effet, nous dormions depuis bientôt une semaine sous tente, dans nos duvets, et nous avions passé cette nuit là sur un point haut bordant le fleuve Saint-Laurent, juste en aval de l'embouchure du Saguenay. La montre avait sonné, mon colloc' somnollait encore, voulant prolonger au maximum le confort et la chaleur apportés par son sac de couchage. Aller, moi, je me lance, je sors de mon duvet, enfile le plus vite possible mes habits froids (je hais chausser mes chaussures gelées chaque matin, et dire que la température est encore positive. Pfffff...!), je sors vite de la tente et espère pouvoir profiter au plus vite du café préparé par mes collègues assignés au petit-déj' ce matin là...

Oui mais voilà, la veille, nous étions arrivés assez tard, et comme j'étais de "corvée" de dîner pour mes amis, je n'avais pas pleinement réalisé dans quel endroit nous nous trouvions.

La vue était magnifique, à couper le souffle! Le ciel était d'un bel orange à l'horizon, le petit cumulus solitaire qui se promenait, lui, hésitait entre le rouge vif, le bleu foncé et le gris, le soleil allait bientôt faire son entrée! Le Saint-Laurent, large de près de 23km à cet endroit, presque une mer intérieure à lui tout seul, scintillait déjà. Et moi, j'ouvrais lentement les yeux, les cheveux encore ébourifés, pour me gaver au maximum de cette lumière si belle, qui me rappelait tant ces mêmes levés de soleil adorés, passés sous d'autres latitudes. Sauf que cette fois-ci, le levé de soleil était accompagné de bruits... Puissants, brefs, provenants du fleuve, ces bruits me poussèrent à escalader un petit rocher pour avoir une meilleure vue et ainsi comprendre ce qui produisait ce son.

Et puis soudain, je compris, elles étaient là! Cela commençait par ce bruit, leur souffle, puis leur dos arqué, sombre presque noir, se détachait de la couleur du fleuve, commençait son défilé interminable, bientôt entrecoupé par leur nageoire dorsale semblant si petite et mesurant pourtant près d'un mètre. Encore une fraction de seconde, et bientôt ne subsistait de cette vision irréelle que des ronds dans l'eau... Ca y était, c'était fait, j'avais vu une baleine!

A ce moment là, peu importait le froid, la bise légère, ma petite faim matinale (j'aurais bien parlé de mon envie de pisser aussi, mais ça dénotait dans le récit... J'en ai parlé? Ha bon, ben comme ça vous savez tout! ;-), j'étais juste aux anges! Mes amis se levaient, émerveillés eux aussi, quand d'autres, aux avant postes depuis plus d'une demie-heure, me disaient que, ici, c'est comme ça tous les jours ou presque, mais peu m'imporait. 

La vue étaient incroyable, j'étais face à l'un des plus larges estuaires que comporte notre planète, des baleines venaient s'y nourrir chaque jour, venaient s'y reproduire depuis des millénaires, et moi, j'étais là, et je profitais...

Je n'avais alors qu'un mot en tête, plutôt deux:

Hakuna Matata, au sens propre du terme!

Aller, je vous laisse avec les images, celles-ci valent mille mots...

Déjà la fin de l'automne, beaucoup ont perdu toutes leurs feuilles, certains résistent jusqu'au bout!

Petit village typique, perdu au milieu de la nature et ses belles couleurs automnales.

Le fjord du Saguenay...

Bon, je sais, la photo n'est pas droite... Cela est sans doute du à l'émotion du moment...

Il s'agit probablement d'un rorqual commun, plus petit que la célèbre baleine bleue, mais bien gros tout de même!

6h30 sur le Saint-Laurent, un matin d'Octobre...

Et voici la troupe au complet, avec le Saguenay et son embouchure sur le St-Laurent en arrière plan!

Le fjord du Saguenay vu du haut, au niveau de l'Anse à la Boule.

Et ouais, un joli petit train de 26 sacs à dos de toutes les couleurs!

Bon, comme ça vous avez la preuve que c'est bien moi le photographe! ;-)

Un jeune cerf de Virginie... A défaut de Caribou ou d'Orignal, j'ai déjà un cervidé dans la boite!

Bon, comme en Namibie, pour avoir de telles photos, les animaux sont bien entendu... parqués, car élevés en ferme... Aucun mérite, mais la photo est tout de même belle je trouve!

Au petit matin, à l'Anse du Moulin.

Les voici-les voilà!

Salut les amis!

Et ben voilà, enfin des photos! Il ne m'aura fallu qu'un mois pour les afficher! Oui, mais quelles photos! Car il ne sagit pas de la ville de Québec, encore moins de mon appart' ou de l'école, non il sagit de notre première expé de groupe! Ces 3 jours passés ensemble a tissé de très bons liens

entre nous tous, nous avons fait une première jolie randonnée de

7h qui a permis d'arriver au sommet d'un joli mont de 1100m de haut,

quelle vue depuis là-haut! Des couleurs dans tous les sens, du rouge,

du orange, du jaune, du vert, des lacs bleus ou noirs, bref, du bonheur!!!

Pas de caribous ni d'ours en vue, c'est pas grave ce sera pour la prochaine sortie,

à savoir dès vendredi prochain, et celle-ci pour 10 jours d'affilé!

Mais bon, tout comme en Namibie, ces expé ressemblent  à tout sauf à des vacances!

Je me plaignais à l'époque de devoir préparer la bouffe sur le feu pour une bonne dizaine

de personnes, cette fois, c'est pour 14 aventuriers, sur 2 "camping-gaz", sans compter

que 3 profs seront là pour nous observer et nous noter...

Aller, trèves de blablas, je vous laisse tout de suite avec les images!

Voilà ci-dessus, EN PARTIE, ce qui doit rentrer dans 2 sacs de randos lorsque nous partons en expé, de l'éponge pour la vaiselle jusqu'à la pelle à crotte!!! (Bon ok, les balles de jonglage, c'est en option...) La prochaine fois, je fais le tri et ne montre QUE ce que j'ai du acheter de spécifique au tourisme d'aventure au Canada, 2000$ de matos, et il me faudrait 2 lits pour tout étaler...!

Nous voici rendus, avec cette photo, au balcon du petit châlet qui nous abrite durant ce dernier week-end... En bref, l'automne au Québec...

Voici une petite partie de ma "gang" (C'est comme ça qu'on appelle les collègues de classe ici). Premier sommet, première satisfaction collective, et première entorse à gérer... Ben ouais, c'est aussi ça le boulot de guide!

Samedi midi, je mangeais là... On n'a pas pêché le saumon car il sagit d'un lac et non une rivière, mais on y attendait tout de même un caribou ou un orignal, nous fûmes bredouilles!

Et puis le soir, il fallait bien décompresser après tous les commentaires que nous avions du assurer dans la journée. Alors voilà, ce n'était pas les histoires de brousse autour du feu, mais les anecdotes de forêt boréale autour du poële!

Gros bisous à tous, à très vite,

envoyez-moi des nouvelles!

A l'école!

Bonjour à tous!

Bon, ben voilà, depuis bientôt une semaine, je suis de retour sur les bancs de l'école.

Lundi matin, je me retrouvais salle André Asselin (fallait l'inventer!) où les 3 formations en 1 an (tourisme d'aventure ; conception de congrès ; commercialisation de voyages, en gros, 2 formations de secrétaires et une d'Indiana Jones, devinez où je me trouve!)  furent regroupées. 

Je me trouvais donc au milieu d'environ 30 québécois, 40 jolies québécoises et 5 étrangers, et des professeurs et autres "conseillères d'orientation" se relayèrent durant toute la matiné afin que nous réussissions tous notre retour aux études. 

L'après-midi et mardi furent consacrés au fonctionnement général de l'école, aux formes d'évaluations, à la façon dont il faut procéder pour justifier les éventuelles absences, etc...

Bon, c'est vrai que ça fait un peu bizarre au début, sentiment partagé de régression en mode "Lycée en Forêt" et d'exitation à se dire qu'on va apprendre plein de nouvelles choses, et bien vite, c'est ce dernier sentiment qui prend le dessus!

Car dès mercredi matin, je me retrouvais dans ma classe composée de 23 Indiana Jones en herbe, et nous entrâmes directement dans le vif du sujet. Après le "tour de classe de présentation" ; durant lequel j'ai compris que nous sommes 3 Français, 1 Belge, et 1 mec de Je-sais-pas-très-bien-où-ça, genre "Gers profond du Canada" (gardez en bouche un gros steack haché et essayez de parler du nez, et vous aurez un aperçu de son accent...), le prof nous a rapidement présenté le programme du semestre. 

Ainsi, dans 15 jours, nous aurons déjà un premier stage de mise en pratique des connaissances sur une île située en face de Québec, je vous le donne en mille: l'Ile d'Orléans! Les 16 et 17 octobre, nous auront un stage de "survie", et à la mi-novembre, c'est parti pour une grosse semaine d'expédition type sac à dos, refuge la nuit et confection du manger pour le reste de la troupe... 

Mais l'expédition la plus impressionnante, la plus redoutée, et donc la plus notée et la plus attendue, reste l'expé d'hiver, courant décembre, durant laquelle nous devront survivre seuls, durant 2 nuit, à prendre des animaux au collet si nous voulons manger de la viande, à construire une sorte d'igloo pour survivre aux températures extrêmes ( -30° au plus "chaud"...). Moins nous prendrons d'éléments avec nous au départ, plus notre barême d'évaluation sera revu à la hausse, donc j'ai bien envie d'essayer l'aventure avec mon couteau, un briquet et un duvet... On verra, j'ai encore le temps de vous parler de cette histoire...

Sinon, pour résumer un petit peu comment ça va se passer, si j'ai bien compris, les profs ont vraiment tous l'esprit d'aventure, c'est à dire que dès qu'ils peuvent faire classe hors de l'école, ailleurs qu'entre 4 murs, ils en profitent. Nous aurons même un cour d'anglais en bas d'une paroie rocheuse à escalader, c'est pour dire! Faudra pas confondre les rêgles de sécu!

Bon, et puis bien entendu, cette formation ne se compose pas QUE de sorties autour du feu, en plus de préparer toutes ces sorties, on nous donne une charge de boulot assez énorme : après 2 jours de cours, j'ai déjà 3 travaux à rendre et une évaluation en anglais d'effectuée! (Et au fait, je comprends mieux la prof d'Anglais lorsqu'elle parle...Anglais plutôt que Français...!)

Aller, plein de gros becs à tous,

d'autres nouvelles dès que je retrouve 30 secondes,

à très vite!

Et maintenant, le Québec!!!!

Salut à tous!

Bon, aller, on reprend le même et on recommence!

Je suis donc bien arrivé hier Vendredi 3, à 15h00 heure locale!

Un p'tit tour en taxi et j'ai découvert mon appart' que je partage

donc avec 2 belges et un québécois, vive le Melting'pot!

Et puis j'ai dès hier rencontré un ami de ma coloc' belge,

qui nous a déjà entraînés dans le vieux Québec, afin

de nous plonger directement dans le bain...

Donc, avec 6h de décalage horaire dans la face, je peux vous dire

que seulement 2 bières ont suffit à me donner un super sourire,

qui était de toute façon déjà présent!

J'ai ainsi pu découvrir que l'accent était vraiment prononcé chez certain (k's'ts'dis-lô?),

et qu'il va vraiment falloir être très concentré pour tout bien saisir! C'est pas gagné!

Le collègue nous a aussi fait faire un tour à pied dans la vieille ville, puis nous a emmené voir les chutes de Montmorency, plus hautes que celles du Niagara à c'qu'il parait, bref, pendant que vous vous dormiez profondément, moi j'était déjà en pleine teuf québécoise! Youpi!

Pour plus de détails, de photos, de conversations via skype etc...

nous attends toujours l'installation d'internet à l'appart',

mais on m'a dit que d'ici une semaine ça devrait être établi!

Aller, gros bisous à tous,

je pense pouvoir refaire un tour sur internet une ou 2 fois dans la semaine,

portez-vous bien,

Jul!