Bonjour à toutes et a tous!
Bon, ben ça y est, la première grosse expé de ma formation en tourisme d'aventure au Canada vient de se terminer... Ce fut donc une aventure de 10 jours passés en plein coeur du parc naturel du Saguenay, à environ 4h de route à l'Est de Québec, que j'ai partagé avec mes 22 autres petits camarades de classe et 3 professeurs. Nous marchâmes environ 90km au total, le long du fjord du Saguenay. Un fjord étant un fleuve pris entre 2 falaises, il faut savoir que celui du fleuve Saguenay compte parmis les 10 plus grands au monde (avec des falaises de plus de 400m), et est présenté par le guide Michelin comme l'un des 10 endroits qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie, comme, entre autres, la Tour Eiffel et les grandes Pyramides d'Egyptes. Vous ne vous étonnerez pas si je vous dis que j'ai eu un petit plus d'émotion à admirer ces immenses falaises parsemmées des couleurs que nous proposent les arbres durant l'automne canadien, plutôt que de voir scintiller la tour Eiffel à chaque 1er janvier...
Ceci étant dit, laissez-moi vous raconter une petite histoire qui s'est passée la semaine dernière, un certain mardi 12 octobre à 6h00 du matin... La nuit avait été fraîche, pour ne pas dire froide... En effet, nous dormions depuis bientôt une semaine sous tente, dans nos duvets, et nous avions passé cette nuit là sur un point haut bordant le fleuve Saint-Laurent, juste en aval de l'embouchure du Saguenay. La montre avait sonné, mon colloc' somnollait encore, voulant prolonger au maximum le confort et la chaleur apportés par son sac de couchage. Aller, moi, je me lance, je sors de mon duvet, enfile le plus vite possible mes habits froids (je hais chausser mes chaussures gelées chaque matin, et dire que la température est encore positive. Pfffff...!), je sors vite de la tente et espère pouvoir profiter au plus vite du café préparé par mes collègues assignés au petit-déj' ce matin là...
Oui mais voilà, la veille, nous étions arrivés assez tard, et comme j'étais de "corvée" de dîner pour mes amis, je n'avais pas pleinement réalisé dans quel endroit nous nous trouvions.
La vue était magnifique, à couper le souffle! Le ciel était d'un bel orange à l'horizon, le petit cumulus solitaire qui se promenait, lui, hésitait entre le rouge vif, le bleu foncé et le gris, le soleil allait bientôt faire son entrée! Le Saint-Laurent, large de près de 23km à cet endroit, presque une mer intérieure à lui tout seul, scintillait déjà. Et moi, j'ouvrais lentement les yeux, les cheveux encore ébourifés, pour me gaver au maximum de cette lumière si belle, qui me rappelait tant ces mêmes levés de soleil adorés, passés sous d'autres latitudes. Sauf que cette fois-ci, le levé de soleil était accompagné de bruits... Puissants, brefs, provenants du fleuve, ces bruits me poussèrent à escalader un petit rocher pour avoir une meilleure vue et ainsi comprendre ce qui produisait ce son.
Et puis soudain, je compris, elles étaient là! Cela commençait par ce bruit, leur souffle, puis leur dos arqué, sombre presque noir, se détachait de la couleur du fleuve, commençait son défilé interminable, bientôt entrecoupé par leur nageoire dorsale semblant si petite et mesurant pourtant près d'un mètre. Encore une fraction de seconde, et bientôt ne subsistait de cette vision irréelle que des ronds dans l'eau... Ca y était, c'était fait, j'avais vu une baleine!
A ce moment là, peu importait le froid, la bise légère, ma petite faim matinale (j'aurais bien parlé de mon envie de pisser aussi, mais ça dénotait dans le récit... J'en ai parlé? Ha bon, ben comme ça vous savez tout! ;-), j'étais juste aux anges! Mes amis se levaient, émerveillés eux aussi, quand d'autres, aux avant postes depuis plus d'une demie-heure, me disaient que, ici, c'est comme ça tous les jours ou presque, mais peu m'imporait.
La vue étaient incroyable, j'étais face à l'un des plus larges estuaires que comporte notre planète, des baleines venaient s'y nourrir chaque jour, venaient s'y reproduire depuis des millénaires, et moi, j'étais là, et je profitais...
Je n'avais alors qu'un mot en tête, plutôt deux:
Hakuna Matata, au sens propre du terme!
Aller, je vous laisse avec les images, celles-ci valent mille mots...
Déjà la fin de l'automne, beaucoup ont perdu toutes leurs feuilles, certains résistent jusqu'au bout!
Petit village typique, perdu au milieu de la nature et ses belles couleurs automnales.
Le fjord du Saguenay...
Bon, je sais, la photo n'est pas droite... Cela est sans doute du à l'émotion du moment...
Il s'agit probablement d'un rorqual commun, plus petit que la célèbre baleine bleue, mais bien gros tout de même!
6h30 sur le Saint-Laurent, un matin d'Octobre...
Et voici la troupe au complet, avec le Saguenay et son embouchure sur le St-Laurent en arrière plan!
Le fjord du Saguenay vu du haut, au niveau de l'Anse à la Boule.
Et ouais, un joli petit train de 26 sacs à dos de toutes les couleurs!
Bon, comme ça vous avez la preuve que c'est bien moi le photographe! ;-)
Un jeune cerf de Virginie... A défaut de Caribou ou d'Orignal, j'ai déjà un cervidé dans la boite!
Bon, comme en Namibie, pour avoir de telles photos, les animaux sont bien entendu... parqués, car élevés en ferme... Aucun mérite, mais la photo est tout de même belle je trouve!
Au petit matin, à l'Anse du Moulin.
